Il est un temps qu’on ne peut ignorer,
Une image que la réalité ne peut effacer.
Pareille à une photo sur papier glacée,
Mais que les flammes ne peuvent consumer.
Une image de tous les jours.
Une banalité sur notre parcours.
Une gravure dans la pierre du temps.
Un dessin sur la feuille d’un enfant.
Pour elle un temps on rit.
Pour elle un autre on pleure.
A chaque instant on en jouit.
A chaque instant on a peur.
Elle peut être rose,
Où parfois on se pique.
Elle peut être pic,
Que le temps érode.
Elle peut être bleu,
Où parfois on se noie.
Elle peut être toit,
Pour toucher les cieux.
Elle peut être rouge,
Où parfois on saigne.
Elle peut être veine,
Que parfois on coupe.
Elle peut être noire,
Où parfois on souffre.
Elle peut être gouffre,
Quand on perd l’espoir.
Seul le temps la vieillit.
Seul le temps rend sage.
Seul le temps la jaunit.
Seul le temps tourne les pages.
Seul le temps l’assombrit.
Seul le temps éclaire les visages.
Seul le temps la trahit.
Seul le temps apaise la rage.
C’est l’image de la haine, de l’amour.
C’est l’image d’un jamais, d’un toujours.
Un refrain qui dit non, qui dit oui.
Une métaphore de la mort, de la vie.
Micky
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